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  • Ils avaient raison !...

    Le 21 novembre à 14 heures à l'Espace Cap 15, à Paris, la Fondation Polemia organise le 1er forum de la dissidence, placé sous le patronage des dissidents Jean Raspail, Edward Snowden et Alexandre Soljenitsyne.

    Parmi les intervenants, vous pourrez retrouver Béatrice Bourges, Renaud Camus, Philippe Christelle, Gabrielle Cluzel, Michel Geoffroy, Thibaud Gibelin, Jean-Yves Le Gallou, Robert Ménard, Charlotte d'Ornellas, Damien Rieu, Gabriel Robin et Julien Rochedy, ainsi que des représentants de la #Génération2013...

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  • Quand les portes du Camps des Saints sont ouvertes...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Jean Raspail au magazine Le Point au sujet de son roman, Le Camps des Saints, publié en 1973 mais qui semble être la préfiguration prophétique de la crise migratoire que nous vivons...

     

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    Jean Raspail : "Que les migrants se débrouillent"

    Le Point.fr : On vous doit Le Camp des saints, un livre paru en 1972 narrant l'arrivée massive de migrants sur les côtes de la Méditerranée que certains, à l'extrême droite, considèrent, plus encore depuis la crise des réfugiés, comme visionnaire… Qu'est-ce que cela vous inspire ?

    Jean Raspail : Cette crise des migrants met surtout fin à trente ans d'insultes et de calomnies contre ma personne. J'ai été traité de fasciste pour ce roman considéré comme un livre raciste…

    L'êtes-vous, raciste ?

    Non, pas du tout ! On ne peut pas avoir voyagé toute sa vie, être membre de la Société des explorateurs français, avoir rencontré je ne sais combien de peuplades en voie de disparition, et être raciste. Cela me paraît difficile. Lors de sa parution en 1972, le livre a énormément choqué, et pour cause. Il y a eu une période, notamment sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, où s'exerçait un véritable terrorisme intellectuel contre les écrivains de droite.

    Un « terrorisme intellectuel », déjà ?

    Oui. On m'a insulté, traîné dans la boue, puis cela s'est doucement tassé. Car, peu à peu, on s'est mis à vivre la situation que je décris dans ce livre. Un certain nombre d'intellectuels, y compris de gauche, ont reconnu qu'il y avait du vrai dans ce que j'annonçais. Bertrand Poirot-Delpech, qui m'avait descendu dans Le Monde à la sortie du livre, a déclaré dans un article paru dans le même journal, en 1998, que j'avais finalement raison. Maintenant, c'est fini.

    Le Camp des saints inspire également le rejet, tout comme l'évocation de votre nom…

    Parmi les irréductibles anti-Raspail, il ne reste guère plus que Laurent Joffrin (patron de Libération, NDLR). Lui, il n'y a rien à faire, il continue à me cracher dessus, c'est plus fort que lui. Mais mon ami Denis Tillinac se charge de lui répondre. Je ne suis pas revanchard. Je suis désormais à ma juste place.

    Si ce livre n'est pas raciste, comment le qualifieriez-vous ?

    C'est un livre étonnant.

    Étonnant ?

    Ce livre est né étrangement. Avant lui, j'avais écrit des livres de voyages et des romans sans grand succès. J'étais dans le Midi, un jour de 1972, chez une tante de ma femme, près de Saint-Raphaël, à Vallauris. J'avais un bureau avec une vue sur la mer et je me suis dit : « Et s'ils arrivent ? » Ce « ils » n'était d'abord pas défini. Puis j'imaginais que le tiers-monde se précipiterait dans ce pays béni qu'est la France. C'est un livre surprenant. Il a été long à écrire, mais il est venu tout seul. J'arrêtais le soir, je reprenais le lendemain matin sans savoir où j'allais. Il y a une inspiration dans ce livre qui est étrangère à moi-même. Je ne dis pas qu'elle est divine, mais étrange.

    Il est une chose que vous n'aviez pas anticipée, c'est le rejet suscité par ce livre dès sa parution…

    Quand mon éditeur Robert Laffont, un homme apolitique, a lu le manuscrit, il a été très enthousiasmé et n'a pas trouvé une virgule à changer. D'ailleurs, je n'ai rien changé.

    C'est un livre qui aurait été possible aujourd'hui ?

    Au départ, Le Camp des saints n'a pas marché. Pendant au moins cinq ou six ans, il a stagné. Il s'est peu vendu. Après trois ans, brusquement, le chiffre des ventes a augmenté. Le succès est venu par le bouche-à-oreille et grâce à la promotion qu'en ont faite des écrivains de droite. Jusqu'au jour où, en 2001, un bateau de réfugiés kurdes s'est échoué à Boulouris, près de Saint-Raphaël, à quelques mètres du bureau où j'ai écrit Le Camp des saints ! Cette affaire a fait un foin terrible dans la région. Du coup, on a reparlé de mon livre et il a touché un large public. C'était le début d'une arrivée maritime de gens d'ailleurs. Je suis un peu honteux, car lorsqu'il y a une vague importante de migrants, on le réimprime. Il est consubstantiel de ce qui se passe.

    Est-ce un livre politique ?

    Peut-être un peu, oui. Le dernier carré de fidèles et de combattants est composé de patriotes, attachés à l'identité et au terroir. Ils s'insurgent contre la fraternité générale et le métissage…

    Vous vous défendez d'être d'extrême droite, mais votre livre à valeur de tract dans certaines mouvances xénophobes. Vous le déplorez ?

    Vous parlez de l'extrême de l'extrême droite ! C'est possible que ce livre soit instrumentalisé et il peut y avoir, parfois, des excès de langage. Je n'y peux rien. Par ailleurs, je ne vais pas sur Internet, je ne suis pas entré dans le XXIe siècle, je ne sais donc pas ce qu'on y dit. Personnellement, je suis à droite, et cela ne me gêne pas de le dire. Je suis même de « droite-droite ».

    C'est-à-dire ?

    Disons plus à droite que Juppé. Je suis d'abord un homme libre, jamais inféodé à un parti. Je patrouille aux lisières.

    Vous votez ?

    Pas toujours, je suis royaliste. Je vote au dernier tour de la présidentielle. Je ne vote pas à gauche, c'est une certitude.

    Avez-vous songé à écrire une suite au Camp des saints ?

    Il est certain qu'il y en aura une, mais elle ne sera pas de moi. Est-ce qu'elle arrivera avant le grand bouleversement général ? Je n'en suis pas sûr.

    Dans votre livre, vous évoquez le caractère « féroce » des migrants. Or, on constate aujourd'hui que ceux qui arrivent de Syrie ou d'ailleurs n'ont pas le couteau entre les dents…

    Ce qui se passe actuellement n'est pas important, c'est anecdotique, car nous n'en sommes qu'au début. En ce moment, tout le monde s'exprime sur le sujet, il y a des milliers de spécialistes de la question des migrants, c'est un chaos de commentaires. Aucun ne se place dans les 35 ans qui viennent. La situation que nous vivons est moindre à côté de ce qui nous attend en 2050. Il y aura 9 milliards d'individus sur terre. L'Afrique est passée de 100 millions à un milliard d'habitants en un siècle, et peut-être le double en 2050. Est-ce que le monde sera vivable ? La surpopulation et les guerres de religion rendront la situation délicate. C'est alors que se produira l'envahissement, qui sera inéluctable. Les migrants viendront en grande partie de l'Afrique, du Moyen-Orient et des confins de l'Asie…

    Faut-il combattre le mal à la racine et bombarder les points stratégiques de Daesh, comme vient de le faire la France ?

    C'est leur problème, pas le nôtre. Cela ne nous concerne pas. Qu'avons-nous été faire dans cette histoire ? Pourquoi voulons-nous jouer un rôle ? Qu'ils se débrouillent ! Nous nous sommes jadis retirés de ces régions, pourquoi y revenir ?

    Et que fait-on lorsque des ordres d'attentat contre la France sont passés depuis la Syrie ?

    On bloque. On empêche les entrées sur le territoire français. Les politiques n'ont aucune solution à ce problème. C'est comme la dette, on la refile à nos petits enfants. Il reviendra à nos petits-enfants de gérer ce problème de migration massive.

    L'Église catholique n'est pas du tout sur cette longueur d'onde. Elle invite les fidèles à faire preuve de générosité…

    J'ai écrit que la charité chrétienne souffrira un peu devant les réponses à apporter face à l'afflux de migrants. Il faudra se durcir le cœur et supprimer en soi toute sorte de compassion. Sinon quoi, nos pays seront submergés.

    Refuser l'accueil de tous, y compris des chrétiens d'Orient ?

    Éventuellement, car ils sont les plus proches des Occidentaux de par leur religion. C'est pourquoi beaucoup de Français souhaitent les accueillir. La France, ce pays sans aucune croyance religieuse, prouve que le fond de la civilisation occidentale est un fond chrétien. Les gens, même s'ils ne vont plus à la messe et ne pratiquent pas, réagissent selon ce fond chrétien.

    Jean Raspail, propos recueillis par Saïd Mahrane (Le Point, 29 septembre 2015)

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  • L'Europe va-t-elle mourir de l'immigration ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexandre Latsa, cueilli sur le site d'information russe Sputnik et consacré à la crise provoquée par l'afflux d'immigrants en Europe, crise qui s'est encore aggravée au cours de l'été et à laquelle les gouvernements européens paraissent incapables de trouver une solution...

    L'Europe va-t-elle mourir de l'immigration ?

    En 1973, l’écrivain Jean Raspail écrivait son roman "Le camp des saints", qui à l’époque préfigurait ce qui était considéré comme une scène de science-fiction: un million de "miséreux" prennent d'assaut des cargos pour tenter de rejoindre un Occident riche mais incapable de leur faire modifier leur route.

    Finalement, les bateaux finirent par s'échouer en France, sur la Côte d'Azur, sous l'œil de pouvoirs publics désarmés et l'affaiblissement d'une armée française sans ordres et incapable de réagir à cette "invasion pacifique".

    Si un tel scenario pouvait sembler totalement irréaliste il y a un peu plus de 40 ans, les dernières semaines ont clairement laissé comprendre que ce scenario n'est plus celui d'un futur proche, mais la réalité qui est celle de la France et de l'Europe d'aujourd'hui. Une réalité face à laquelle l'été 2015 nous a violemment confrontés.

    Selon les chiffres du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), ce sont déjà près de 224.000 réfugiés et migrants qui sont arrivés en Europe via la Méditerranée entre janvier et juillet de cette année. Toujours selon le HCR, les Syriens constituent le groupe le plus important parmi ces arrivants, (34%) suivis par les Érythréens (12%), les Afghans (11%), les Nigérians (5%) et les Somaliens (4%). Les estimations basses envisagent que cette année, entre un demi-million et un million de migrants tenteront de rejoindre les côtes européennes.

    Ces chiffres, qui ne sont que des chiffres officiels, traduisent le volume de migrants qui souhaitent fuir des zones en guerre et rejoindre une Europe en paix et considérée comme l'eldorado.

    Sans surprises, l'arrivée massive de ces migrants entraîne des troubles dont l'intensité ne cesse de croître au cours des derniers mois, surtout dans l'Europe des périphéries et des frontières, déjà aux prises avec une profonde crise économique.

    En Italie, Lampedusa connaît depuis maintenant quelques années des émeutes régulières opposant les migrants à la police italienne ou à la population locale. Cet été, c'est Rome qui a été visé par des incidents violents entre la police et la population d'un quartier de la ville qui s'opposait à l'installation forcée de clandestins par les autorités locales. Débordées, les autorités italiennes ont cet été demandé à l'Europe la prise en charge de dizaines de milliers de clandestins que le pays ne pouvait absorber tandis que le nombre d'arrivants ne cesse lui de croître. Certains villages dépeuplés sont passés de quelques centaines à plusieurs milliers d'habitants puisque les autorités locales ont décidé d'y implanter et d'y laisser séjourner ses nouveaux habitants.

    Autre avant-poste de l'immigration clandestine en Europe, la Grèce fait face à une situation tout aussi grave que Rome puisque le pays est confronté à une vague migratoire sans précédent. La situation est particulièrement grave sur les îles grecques, dont certaines se situent à quelques centaines de mètres seulement des côtes turques. Des incidents d'une rare violence ont par exemple éclaté sur l'Ile de Kos, dont les 30.000 habitants font désormais face à 7.000 migrants majoritairement issus de Syrie et d'Afghanistan.

    La Turquie ne pose pas du reste problème qu'à la Grèce, mais également à la Bulgarie. Le pays a décidé de prolonger de 130 kilomètres le mur anti-migrants, érigé le long des 275 kilomètres de frontière du pays avec la Turquie et ayant pour but de stopper l'afflux de réfugiés, principalement syriens.

    Plus au nord et au centre de l'Europe, le tandem franco-allemand n'est pas épargné non plus, puisque la seule Bavière par exemple a fait face cet été a une augmentation importante du nombre de réfugiés qui se monte à 6.560 pour les 5 premiers jours d'août, soit près de 1.500 par jour. Le pays a du reste accueilli 79.000 demandeurs d'asile, principalement venus de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan, pour le seul mois de juillet 2015. La locomotive de l'Europe semble l'être également sur le domaine migratoire, puisque Berlin envisage d'accueillir à elle seule 600.000 réfugiés cette année, le pays ayant besoin de 500.000 nouveaux migrants chaque année pour faire face à la pénurie d'enfants de sa population de souche. L'accueil de ces réfugiés se passe de façon plus ou moins chaotique puisqu'au sein de certaines municipalités, des consignes civiques sont imposées aux populations de veiller à ne pas choquer les arrivants afin d'éviter tout malentendu. En clair que les enfants ne portent plus de t-shirts et de chemises transparentes, ni de shorts ou de jupes trop courtes. Pendant que l'on explique aux jeunes Allemandes qu'elles ne sont plus libres de mettre des jupes chez elles, des élus allemands visiblement "éclairés" ont décidé de montrer l'exemple en accueillant chez eux des réfugiés érythréens, un exemple suivi par déjà près de 100.000 citoyens, tandis que le nombre d'attaques contre les réfugiés est lui fortement en hausse.

    La France n'est pas épargnée par ces flots humains face auxquels les autorités semblent, tout comme dans le Camp des saints, incapables de faire face. De Calais à Dunkerque, des bidonvilles regroupant jusqu'à plusieurs milliers de personnes sont apparus au cours des derniers mois, ressemblant à d'authentiques bidonvilles africains mais implantés au cœur de la campagne française. Certaines nuits ce sont plusieurs centaines de migrants qui tentent de traverser le tunnel sous la Manche pour rejoindre l'Angleterre en déstabilisant totalement le trafic routier entre les deux pays. A l'autre bout de l'Hexagone, les migrants affluent également à la frontière franco-italienne, puisque nombre d'entre eux souhaitent rejoindre la Scandinavie, l'Angleterre ou la France.

    Pour freiner le flot de refugiés qui arrivent du sud-ouest et du sud-est de l'Europe, Bruxelles envisage de pénaliser les pays tiers et candidats comme la petite Serbie, où les élites européistes envisagent de créer un camp de 400.000 réfugiés, soit l'équivalent de 5% de la population du pays.

    La situation est en effet tellement grave que c'est la Hongrie qui désormais doit faire face à de ce flux de migrants qui souhaite rejoindre la vieille Europe. Les autorités hongroises ont ainsi, tout comme les autorités bulgares, constitué un mur de près de 175 kilomètres le long de la frontière avec la Serbie pour "protéger l'Europe".

    Il y a une totale schizophrénie dans le comportement de la grande majorité de nos élites, qu'elles soient nationales et surtout supranationales.
    Elles imposent à l'Europe et à ses populations d'absorber et de subir une immigration à haut risque, immigration créée en grande partie par leur propre politique extérieure, que l'on pense à la folle politique européenne et occidentale en Irak, Libye ou Syrie.

    Dans le meme temps la suppression des frontières nationales s'est accompagnée d'une situation de non préparation à cette pression migratoire auquel le droit-de-l'hommisme totalitaire n'a finalement aucune réponse, si ce n'est celle d'imposer aux Européens de se taire et subir.

    Alors que l'on a vendu aux peuples européens le mythe d'une Europe en paix et libérée de toutes frontières, voilà que s'érigent des murs et des territoires occupés, finalement sur le modèle d'un Orient dont personne ne devrait souhaiter qu'il ne préfigure l'avenir de notre continent hormis les "ennemis de l'Europe".
    Des ennemis de l'Europe dont la cinquième colonne devra sans doute, un jour ou l'autre, être chassée de la structure de gouvernance globale qu'elle occupe et dont la politique tue, à petit feu, l'Europe en tant que civilisation.

    Alexandre Latsa (Sputnik, 17 août 2015)



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  • L'aventure pour quoi faire ?...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°156, juillet - septembre 2015) est disponible en kiosque.

    Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre  un dossier sur le thème de l'aventure, avec, en particulier, un entretien entre le romancier Erik L'Homme et l'écrivain Jean Raspail.

    Dans le reste de la revue, on trouvera un entretien avec Guy Mettan sur la russophobie, et des articles sur Guy Hocquenghem, Thorstein Veblen, Charles Péguy, Pierre Boulez, Ezra Pound ou Néné l'élégant, l'anar d'ultra-droite, ainsi que sur le salafisme, l'esprit Charlie, la folie des grandeurs ou le champs de bataille de Poitiers.  Et on retrouvera également la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Quand le peuple dit non ».  

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire :

    Éditorial

    Quand le peuple dit non, par Robert de Herte

    Forum...

    L'entretien

    Russophobie, mode d'emploi, par Guy Mettan

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    Chronique cinéma : Jean Grémillon, par Ludovic Maubreuil

    Jean-Benoist Puech est un roman, par Michel Marmin

    Jean d'Ormesson, tête à claques, par François Bousquet

    Hocquenghem, malade de la France, par Michel Marmin

    Champs de bataille, par Laurent Schang

    Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Sciences, par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    Salafisme, un produit de la mondialisation, par François Bousquet

    De quoi Charlie est-il le nom ? par David L'Epée

    Thorstein Veblen, par François Bousquet

    La folie des grandeurs, par Olivier Rey et Gaultier Bès de Berc

    Charles Péguy, enfant de France, par Rémi Soulié

    Entretien avec Diego Fusaro, par Adriano Scianca

    Requiem pour Pierre Boulez, par Jean-François Gautier

    Ezra Pound, théoricien paradoxal de la modernité, par Michel Marmin

    Néné l'élégant, une vie à l'ultra-droite, par Grégory Pons

    Dossier

    L'aventure pour quoi faire ?

    L'art du voyage, par Jean Raspail et Erik L'Homme

    L'aventure pour quoi faire ? par Pascal Esseyric et Eric Grolier

    Les riches heures de Patrick Leigh Fermor, par Guillaume Pinaut

     

    Éphémérides

     

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  • Réflexions sur le phénomène des « migrants » africains...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, cueilli sur le site Nouvelles de France et consacré à la vague migratoire venue d'Afrique, qui déferle depuis quelques mois sur les côtes européennes. Africaniste réputé, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages historiques et a récemment publié Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015).

    migrants africains_invasion.jpg

    Réflexions sur le phénomène des « migrants » africains

    Parlons vrai :

    – La vague migratoire africaine que subit actuellement l’Europe se fait par l’entonnoir libyen.

    – Ce dernier fut créé par ceux qui déclenchèrent une guerre insensée contre le colonel Kadhafi qui avait fermé son littoral aux passeurs-esclavagistes.

    – Face à la déferlante, les forces navales européennes recueillent les clandestins… pour les transporter jusqu’en Italie. La différence avec le prophétique Camp des Saints de Jean Raspail est que chez ce dernier, les migrants débarquaient en Europe alors qu’aujourd’hui ils y sont débarqués… pour y être installés.

    – Les responsables de l’ectoplasme bruxellois ont comme seule préoccupation de répartir ces intrus dont les indigènes ne veulent pas entre les pays de l’UE, ne voyant pas qu’ils vont ainsi amplifier le phénomène en créant une pompe aspirante.

    – Cette migration-peuplement est essentiellement la conséquence d’une démographie devenue folle qui tue l’Afrique à petit feu, lui interdit tout développement et exacerbe ses conflits (1).

    – Or cette explosion démographique s’explique parce que les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont, hier, au nom de leur « amour des autres », délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde ; cependant que les militaires les libéraient de l’esclavage arabo-musulman.

    Résultat : en un siècle, la population du continent a presque été multipliée par 10. De 100 millions d’habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 ; ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines (2), ce qui, ajouté à la baisse heureuse de la mortalité infantile en raison des campagnes de vaccination menées par les ONG et de l’annonce d’un prochain vaccin contre le paludisme, va conduire à un cataclysme encore plus destructeur que l’actuel.

    Comment espérer alors que les migrants cesseront de se ruer vers un « paradis » européen non défendu et peuplé de vieillards ? Un paradis où, par hédonisme, les femmes ne font plus d’enfants ? Un paradis où les hommes s’interrogent sur leur identité sexuelle et où toute attitude virile est considérée comme machiste, autant dire fascisante ?

    Désarmés par l’hystérie émotionnelle de la classe politique et des médias ainsi que par la compassionnelle sollicitude des clercs, les Européens sont sommés de devoir accepter de subir. Un ancien Premier ministre de « droite » est même allé jusqu’à proposer que les forceurs de frontière soient envoyés repeupler les campagnes françaises. Là où les « aides » en tous genres ont depuis longtemps fait taire les salutaires cris de « Haut les fourches »…

    Bernard Lugan (Nouvelles de France, 7 juillet 2015)

    Notes :
    1. Voir à ce sujet mon dernier livre Osons dire la vérité à l’Afrique, Le Rocher, 2015.
    2. Unicef Afrique/Génération 2030. Août 2014, 68 pages.

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  • L’idéologie dominante exècre toute forme d’enracinement...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à l'antiracisme comme nouvelle idéologie dominante...

     

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    « L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. »

    Manuel Valls vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau programme de « lutte contre le racisme ». Plus qu’une mode, l’« antiracisme » semble en passe de devenir une nouvelle religion. Laquelle, assez logiquement, pratique aussi une nouvelle Inquisition. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    L’idéologie dominante est une idéologie universaliste qui exècre toute forme d’enracinement. Ce qu’elle aime, c’est la mobilité, la flexibilité, le déracinement, le nomadisme, bref le programme de Jacques Attali : « L’acceptation du neuf comme une bonne nouvelle, de la précarité comme une valeur, de l’instabilité comme une urgence et du métissage comme une richesse »» (Le Monde, 7 mars 1996). Dans cette optique, l’accusation de « racisme » n’est rien d’autre que le procédé commode qu’elle a trouvé pour délégitimer les particularités concrètes, obstacles à faire disparaître pour mettre en œuvre la fusion rédemptrice, le salut par l’hybridité.

    « L’antiracisme » ne vise plus ceux qui défendent le racisme, mais ceux qu’on accuse de le professer en leur for intérieur même lorsqu’ils disent explicitement le contraire. Le « racisme » lui-même ne désigne plus tant la croyance en l’inégalité des races, qui a de nos jours (fort heureusement) presque disparu, ni même l’hostilité de principe envers une catégorie d’hommes, mais toute forme d’attachement à un mode de vie spécifique, à un paysage natal, à une identité particulière. Tout cela relèverait d’un mauvais penchant révélant une nature corrompue. Comme l’écrit Chantal Delsol dans son dernier livre, « quand des gens simples annoncent qu’ils préféreraient conserver leurs traditions plutôt que de se voir imposer celles d’une culture étrangère »», on en déduit « qu’ils sont égoïstes et xénophobes ». « Est-ce raciste, demandait récemment Jean Raspail, que de vouloir conserver ses traditions et sa manière de vivre, et ne pas les laisser dénaturer ? »

    Pour Lionel Jospin, la « menace fasciste » incarnée naguère par Jean-Marie Le Pen n’était finalement, à l’en croire, que du « théâtre ». Le « racisme » qu’on dénonce aujourd’hui ne serait-il pas aussi une comédie ?

    C’est surtout une imposture. Heidegger a maintes fois expliqué que se définir comme « anti »-quelque chose (antiraciste, anticommuniste, antifasciste) revient paradoxalement à ériger en norme, c’est-à-dire en critère de validité, ce à quoi l’on prétend s’opposer, ce qui amène finalement à penser comme lui. L’antiracisme contemporain n’échappe pas à la règle. Le culte actuel du « métissage » n’est en effet que le renversement du culte nazi de la « pureté ». Le « métis » est le modèle idéal comme l’était « l’Aryen » sous le IIIe Reich. Vanter la race blanche au nom de sa prétendue « supériorité » ou la fustiger comme faisant obstacle au « métissage » relève d’une même obsession de la race, d’une même surestimation de l’importance du facteur ethnique dans l’évolution des sociétés humaines. Xénophobie systématique et xénophilie systématique, c’est tout un. L’injonction au mélange a seulement succédé à l’appel à la pureté. Pour paraphraser ce que Joseph de Maistre disait de la Révolution, on pourrait dire que le contraire du « racisme », c’est un racisme en sens contraire.

    L’exaltation de l’Autre jusqu’à la négation de soi ayant succédé à l’exaltation de soi jusqu’à la négation de l’Autre, celui qui pense que le refus de soi n’est pas la meilleure façon de s’ouvrir aux autres peut ainsi être assimilé aux hallucinés de la « guerre raciale ». « Qu’untel se plaigne d’une trop forte proportion de Juifs, Noirs, Arabes ou Asiatiques, c’est du racisme ; mais que le même critique une trop forte proportion de Blancs – ainsi que l’a récemment fait Libération à propos des cabinets ministériels –, cela devient de l’antiracisme. Si un entrepreneur utilise l’origine des candidats comme critère de sélection au détriment des personnes d’origine étrangère, c’est une discrimination inacceptable ; mais s’il décide de faire jouer ce critère au détriment des “Français de souche”, c’est une louable action de lutte contre les discriminations », écrivait voici peu Stéphane Perrier dans la revue Le Débat.

    Viennent ensuite les inévitables contradictions. Comment nier l’existence des races tout en prônant le métissage ? Pour que le second survienne, il faut bien que les premières existent !

    Ceux qui veulent instaurer la parité partout sauf dans le mariage n’ont, en effet, pas encore compris que le « mariage forcé » (Pierre-André Taguieff) de la diversité et du métissage les condamne l’un et l’autre au divorce. La même schizophrénie se retrouve quand on veut l’égale représentation de groupes ethniques dont on nie par ailleurs l’existence, quand on se réclame à la fois de l’idéal normatif du pluralisme et de celui du « mélangisme », ou quand on déclare prendre acte du caractère « multi-ethnique » des sociétés contemporaines tout en réagissant toujours plus durement à toute manifestation d’altérité.

    Autrefois, on admirait la diversité des cultures mais on trouvait assez normal que les gens se ressemblent à l’intérieur de chacune d’elles. Aujourd’hui, c’est l’inverse : il faut à la fois toujours plus de « diversité » dans chaque pays et toujours plus de conformité à l’échelle planétaire. Toutes les différences sont admises à l’intérieur, mais à l’extérieur tous les États doivent communier dans l’idéologie des droits de l’homme et le culte de la marchandise. On espère ainsi faire naître un monde homogène de l’addition de sociétés toujours plus hétérogènes, unifier la planète et programmer l’hybridation généralisée. C’est la quadrature du cercle.

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